slow fashion définition

L’art de la slow fashion

On connaît mieux le fast. Moins le slow. Fast-life, Fast & Furious, fast-fashion…
Durant des années, le temps était à la rapidité, à la course à l’immédiateté, au “tout de suite”, au “maintenant”, au présent. Durant des années, on a préféré innover, produire, fabriquer sans trop penser. On a programmé l’obsolescence et le remplacement rapide de nos existences. Vivre, acheter, consommer, recommencer. La mode, comme le monde, allait vers la chronique d’une mort annoncée, la planète ne pouvant suivre ce rythme de création et de consommation sans limites. Face à un système en surchauffe, une nouvelle génération de créateurs, penseurs et activistes s’est rassemblée pour réinventer la mode de demain. Bienvenue dans l’ère de la slow fashion. Bienvenue chez Monsieur Mimosa.

En 2021, la mode ne connaît plus de saison. Alors que la planète vient de subir la plus grande crise sanitaire de son histoire, la fast-fashion poursuit son ascension fulgurante, auprès des Millenials notamment, séduisant toujours plus de consommateurs avides de nouveauté et désireux de renouveler leur image en permanence. La “mode jetable” est en plein boom : elle porte bien son nom.

L’industrie textile représente aujourd’hui 3000 milliards de dollars. En quelques années, elle aurait quintuplé de volume et d’ici 2030, l’industrie pourrait grossir de 60%. La fast-fashion domine ce système colossal et frénétique. En une décennie, elle est parvenue à accélérer sa production de vêtements tout en abaissant ses coûts. Mais vous l’aurez compris, la fast-fashion a bel et bien un prix. Un prix écologique, humain et social.



David contre Goliath

Depuis quelques années, les mentalités évoluent. De chaque côté de la ligne de production, des personnes sont bien décidées à aller voir plus loin que le bout  de leur tissu. La mode, pointée du doigt comme l’une des industries les plus polluantes du monde, est en plein cas de conscience. Elle revoit ses méthodes de production, analyse les conditions de travail de ses ouvriers, elle découvre la nouvelle loi de la transparence. Car pour la première fois, le consommateur s’interroge sur ce qu’il porte. D’où provient ce vêtement ? Qui l’a fabriqué ?
En quoi est-il fait ? Pourquoi est-il si peu cher ? Les crises sanitaire, économique, sociale et écologique ont pu accélérer l’éveil des consciences sous le joug de nouveaux penseurs et activistes de la mode et de la consommation. Aujourd’hui, une nouvelle génération de créateurs est bien décidée à renverser le modèle dominant : plutôt que le fast, ce sera le
slow.

Mais la slow fashion, c’est quoi finalement ?

La slow fashion c’est un modèle vertueux qui regroupe l’idée d’une mode éthique et responsable. En anglais, on parle de "sustainable fashion”. Ce mouvement a pris de l’ampleur dans les années 2010 après la catastrophe du Rana Plaza en Inde qui coûta la vie à 1134 ouvriers du textile en 2013. Un an plus tard, la grande gourou de la mode Li Edelkoort publie Anti-Fashion: a Manifesto for the Next Decade. Un état des lieux lapidaire de l'industrie de la mode et un cri sans appel en faveur du changement. Selon la grande défricheuse de tendances classée parmi l’une des “25 personnalités les plus importantes du monde en 2015” par Time Magazine, la mode serait  devenue dénaturée.
Pire, démodée. À bout de souffle, la mode n’a plus de raison d’être. Il faut donc la repenser, imaginer un nouveau modèle : plus lent, plus sain, plus serein. Un modèle en phase avec le temps, l’humain et l’environnement. La slow fashion  est née.

Slow is cool, cool is slow

La slow fashion ou “slow ware” s’engage ainsi à créer une mode éthique et durable depuis la création d’un vêtement jusqu’à sa fin de vie. Son credo :”we are what we wear”. La manière dont nous créons ou consommons les vêtements ne peut être dissociée de ce que nous
sommes. La slow fashion prône ainsi un retour à un modèle à échelle humaine et à une fabrication respectueuse de l’environnement. Le temps est le premier argument de la slow fashion. Il faut cesser cette course effrénée à la production et à la consommation. Diminuer l’offre et la demande et lutter de manière pérenne contre la surproduction et la
surconsommation. Bref, laisser du temps au temps. Les ressources dont nous disposons aujourd’hui ne sont pas éternelles. On parle d’or bleu car l’eau n’est pas un puits sans fond.
La slow fashion souhaite ainsi favoriser une mode réfléchie et responsable à travers des actes concrets. Privilégier un vestiaire engagé et désirable, à la fois durable, sourcé et éthique.

La slow fashion souhaite donc réduire l’impact de la mode sur l’environnement. Aujourd’hui, le textile est la seconde industrie en termes d’impact négatif après le pétrole. Afin de diminuer ce coût environnemental désastreux, la slow fashion s’engage à concevoir des vêtements en réduisant son empreinte carbone, les matériaux utilisés ou encore l’eau et l’énergie. Elle privilégie des matières premières, des fibres naturelles, bio ou recyclées. Elle valorise une production locale et des techniques de production et d’approvisionnement respectueuses de l’environnement. Le second argument de la slow fashion réside dans son
engagement éthique. La slow fashion veille aux conditions sociales de ses ouvriers, elle s’engage à protéger les travailleurs. Il faut redonner du sens à la mode pour ceux qui la créent et ceux qui la consomment. En revenant à un modèle vertueux marqué par une production durable, responsable et éthique, la slow fashion tente de lutter contre les dérives d’un fast-system mondialisé. Le chemin est encore long, mais la  révolution est déjà en marche. La slow fashion est donc une pensée et une action globale, à l’échelle de la société et de l’industrie, mais également individuelle, pour le consommateur d’une part et le créateur d’autre part. Chez Monsieur Mimosa, c’est un engagement de tous les jours qui définit l’essence même de la marque.

Monsieur Mimosa

Monsieur Mimosa a souhaité porter sur ses vêtements les valeurs d’une marque écoresponsable. La qualité, le style et la durabilité sont au cœur de leur démarche. Les matières utilisées pour concevoir les vêtements sont réalisées en fibres naturelles, recyclées ou écoresponsables. Monsieur Mimosa travaille exclusivement en circuit-court. Les tissus utilisés proviennent tous d’Europe à l’exception de tissus japonais recherchés pour leur artisanat et leur spécificité. Les ateliers de fabrication sont en Europe et ont été sélectionnés pour leur savoir-faire d’exception et leur engagement éthique à travers le respect d’une charte stricte. Le bien-être animal est aussi primordial pour Monsieur Mimosa qui a recours à la laine muslin free pour concevoir ses pièces.

La marque entretient une véritable relation de confiance avec ses partenaires et ses clients.
La transparence, le dialogue et l’échange sont au cœur de son processus de création. L’idée de Monsieur Mimosa est véritablement de créer un vestiaire intemporel où le temps n’a de trace sur le vêtement qu’à travers le vécu, l’émotion, le souvenir. Monsieur Mimosa souhaite ainsi revenir à l’essence même de la mode et du vêtement. Ce qui fait l’apanage du luxe, le retour à l’essentiel et à la rareté. Retrouver le goût du désir, le vrai. Le goût du plaisir, également. Porter un bien précieux, le garder durablement. Précieusement. Comme un objet qu’on aurait tant désiré qu’il n’est jamais acquis, jamais fané. Le rêve en habit de tous les jours.